TwinDrive inaugure une technologie hybride qui ne se lancera en grande série que sur la nouvelle Golf série 7. Le concept s'annonce révolutionnaire, mais sa prise en main est extrêmement facile.
L'idée de départ des ingénieurs Volkswagen est simple : créer un hybride qui permet d'évoluer surtout en mode électrique, afin d'économiser le maximum d'énergie. De plus, on peut avancer, du moins temporairement, dans les centres urbains sans émettre le moindre gaz polluant.
La Golf TwinDrive fait donc partie de la génération d'hybrides qui ne prennent tout leur sens qu'en les branchant régulièrement sur secteur, afin de recharger les batteries lithium-ion. En l'occurrence, cela permet de parcourir environ 50 km en mode tout électrique. Ensuite, il faut une deuxième recharge de quatre heures environ... ou alors continuer son chemin à l'aide du TDI de 102 ch.
Ce turbodiesel à rampe commune, introduit prochainement sur la Golf 6 Bluemotion, peut entraîner les roues avant, mais également faire tourner un générateur pour produire le courant pour les trois moteurs électriques à bord.
Plus étonnante encore est la facilité de conduite. Le système fonctionne de manière transparente, bien qu'on puisse suivre ses agissements sur le grand écran couleur du GPS. Outre la fonction de navigation, ce dernier permet aussi de choisir si et où on veut évoluer en mode électrique.
Le système ménagera le niveau de charge de la batterie en conséquence. En caressant l'accélérateur, les moteurs électriques seuls assurent, jusqu'à 120 km/h s'il le faut. En conduite plus dynamique, le turbodiesel apporte son supplément de couple au-delà des 50 km/h environ.
Bien que fonctionnant avec une réduction fixe, qui correspond au cinquième rapport, les reprises sont alors vigoureuses, et le confort sonore bien meilleur qu'avec un ancien TDI à injecteurs-pompe. Ne reste que deux impondérables avant la commercialisation de la voiture : le prix des batteries lithium-ion doit baisser pour envisager une fabrication en grande série.
Pour cela, les experts de VW tablent sur l'horizon 2014-2015, c'est-à-dire que le système n'intégrera pas la Golf 6, fraîchement présentée. En même temps, le prix du baril devra rester cher pour que le dispositif soit toujours rentable par rapport à des solutions moins coûteuses, mais moins efficaces.
Deux d'entre eux se cachent dans les roues arrière. Ce premier prototype possède donc bien quatre roues motrices. En 2009, une petite flotte expérimentale verra le jour, basée elle sur le break Golf SW, histoire de compenser l'encombrement de la batterie dans le coffre.
Dans cette flotte, un seul moteur électrique répondra présent, installé à l'avant. Exit donc les roues arrière motrices, mais cette mesure rationalisera la construction : le refroidissement et l'alimentation des moteurs arrière deviennent superflus, et la taille des roues, augmentée à 18 pouces pour loger les moteurs, peut être réduite.
Sans parler des bienfaits de la diminution des masses non suspendues. Le résultat des efforts des ingénieurs est révolutionnaire. Malgré son poids de 1,6 tonne, la Golf Twin Drive annonce une consommation de seulement 2,5 l de gazole et de 8 kWh aux 100 km.